Que ce soit pour corriger une éventuelle carence, booster son énergie et soigner un état de fatigue passager, la supplémentation est trop souvent vue et utilisée comme la première solution.
Mais en réalité c’est prendre le problème à l’envers…
« Le meilleur complément c’est l’alimentation »
1) Explications généralistes
Pour prévenir les éventuels carences, c’est la base de notre alimentation du quotidien qui doit être adaptée, équilibrée et variée, avec des produits majoritairement de saison, bruts et non transformés.
Le complément comme son nom l’indique ne doit venir qu’en cas de secours, pour rectifier une carence sévère avérée et identifiée par un bilan physiologique.
Le business des compléments alimentaires représente un marché considérable, et il ne faut pas tomber dans le piège du marketing agressif, impulsé par les influenceurs des réseaux sociaux !
Souvent l’argument avancé est que les méthodes de culture et conditions de transformation moderne appauvrissent la valeur nutritive de nos aliments.
Mais c’est à nous de prendre en considération nos choix alimentaires comme facteur déterminant de qualité !
Dans ce cadre, l’agriculture biologique, locale et de saison, est une solution optimale pour se prémunir des pesticides, engrais chimiques, polluants…et disposer de denrées alimentaires gorgées de micronutriments.
Il existe également d’autres possibilités comme l’agriculture raisonnée, les coopératives locales, les marchés de petits producteurs…
Puis parallèlement à cela, nous disposons aujourd’hui d’un accès à une plus grande abondance alimentaire, avec la possibilité de se créer une grande variété dans sa consommation.
Prioriser son budget vers des produits de grande qualité est donc un choix personnel, afin de s’affranchir de la pauvreté nutritive des aliments.
Tous mes conseils pour savoir comment optimiser son équilibre alimentaire du quotidien dans le lien vers l’article précédemment rédigé sur le sujet :
2) Une distinction à faire
Il existe une différence entre les compléments alimentaires synthétiques et d’autres que l’on peut considérer davantage comme de « l’alimentation ».
- La chimie de synthèse
Elle tente de reproduire la nature afin de créer et extraire les structures des molécules de la plupart des vitamines, minéraux, acides aminés, acides gras mais avec souvent une qualité et un dosage inapproprié !
Certains procédés industriels de fabrication et d’extraction des nutriments entraînent une modification des principes actifs, un rajout de nombreux additifs, d’édulcorants…
L’être humain n’est pas fait pour synthétiser ces molécules chimiques, mais il a besoin d’une matrice complète et originale.
Par exemple, une orange contient de la Vitamine C mais aussi des fibres, de l’eau, des glucides, du calcium, du potassium…etc pour en faire une synergie d’éléments nutritifs qui entrent en interaction, avec un dosage naturel et des cofacteurs d’assimilation reconnus par l’organisme.
Pour une grande majorité des cas, le bénéfice de la prise de compléments alimentaires paraît faible voire inefficace !
N’étant pas considérés comme des médicaments, ils ne sont pas soumis à la même réglementation avant d’être mis en vente, et les fabricants n’ont pas à prouver l’efficacité et l’innocuité de leurs produits.
Les études mises en avant sont financées par leur propre marque avec ce prisme du biais de confirmation, parfois réalisés sur des souris, ce qui est donc sorti du contexte humain et de son environnement !
De plus, à l’échelle de la vie humaine, la prise de compléments alimentaires est finalement très récente, nous n’avons donc pas assez de recul, pour quantifier les différents effets à long terme…
Dans le meilleur des cas, l’assimilation sera faible et inefficace, avec simplement un effet « placebo ».
Dans le pire des cas, certains procédés et associations de molécules peuvent accentuer le déséquilibre nutritionnel, mais aussi apporter des éléments non reconnus par l’organisme perçus comme des agresseurs potentiels !
Tout le contraire de la base recherchée par la consommation de compléments alimentaires…
Un exemple frappant avec les Oméga 3 :
Les Oméga 3 sont les dites « bonnes graisses » aux multiples bienfaits, qui vont favoriser entre autres le bon fonctionnement du système cardio-vasculaire, favoriser la santé cognitive, limiter l’inflammation de l’organisme…
Mais attention à la supplémentation !
De nombreuses études remettent en cause l’intérêt de la supplémentation en Oméga 3, à cause de l’altération des acides gras par une oxydation !
En effet, les Oméga 3 sont très fragiles, et ils vont s’oxyder à la chaleur et à la lumière.
Cette oxydation va provoquer une perte des bénéfices de santé recherchés, et lorsque le niveau d’oxydation est trop important ils vont devenir toxiques et délétères pour l’organisme.
Pour déterminer le niveau d’oxydation, il existe un indice général TOTOX dont la valeur maximale réglementaire est de 26.
Pour disposer d’un produit sans problèmes, il faudrait un indice de 10 voir beaucoup moins.
Malheureusement, de nombreuses méthodes industrielles de fabrication et de conservation, ne permettent pas de garantir un produit sain de qualité.
Ils sont filtrés et chauffés pour éliminer les agents polluants, sont stockés et transportés dans des environnements non réfrigérés avant seulement de se retrouver à la vente, où là encore ils peuvent être entreposés pendant plusieurs mois dans les rayons de certains magasins !
Pour bien faire, le mieux serait donc d’acheter un produit dont l’indice TOTOX est le plus faible possible, vérifier la date de fabrication et limite de consommation, et le conserver au congélateur.
En revanche dans l’alimentation, les Oméga 3 que l’on va par exemple retrouver dans le poisson gras (sardines, maquereaux, saumons…) font partie d’une matrice alimentaire global et se retrouvent donc protégés.
Pour pleinement profiter de leurs bénéfices, il est préférable de privilégier des poissons frais, avec une cuisson à la vapeur douce.
Tous mes conseils pour savoir comment optimiser au quotidien ses apports en lipides dans le lien vers l’article précédemment rédigé sur le sujet :
- Les « super-aliments »
Ils peuvent être utilisés au sein de l’alimentation pour profiter de leurs multiples propriétés naturelles (exemple : spiruline, protéine de chanvre, cacao cru, cannelle, propolis, curcuma…).
Bien qu’ayant une certaine valeur ajoutée, ces « super-aliments » viennent avant tout pour apporter une bonification à l’équilibre nutritionnel du quotidien, mais en aucun cas une base.
Il peut y avoir certains effets positifs au niveau individuel, mais cela reste quand même marginale par rapport à la quantité consommée.
En revanche, comme toujours il faudra s’orienter vers des produits de haute qualité afin d’en tirer pleinement tous les bénéfices.
3) L’écosystème intestinal
Dans certains cas c’est davantage le cercle d’absorption et de fixation de l’organisme qui va poser un problème, que l’apport en micronutriments lui-même.
Les différents effets négatifs extérieurs, avec une alimentation basée sur des produits transformés et industriels, l’alcool, le stress, le manque de sommeil…sont les principales causes de cette mauvaise assimilation.
En complément d’une alimentation riche en fruits et légumes frais, il va falloir inclure des prébiotiques et probiotiques alimentaire au sein de l’assiette.
Tout en réduisant ou évitant la consommation de produits à base de gluten, et selon la tolérance individuelle l’excès de produits laitiers, afin de limiter l’inflammation du système intestinal.
- Les probiotiques
Ce sont des « bonnes bactéries » que l’on retrouve dans notre intestin et qui vont jouer un rôle dans la synthèse de vitamines, dans l’augmentation de l’absorption du calcium, de fer, de magnésium…et qui vont également stimuler le système de défense du corps en jouant un rôle de barrière de protection contre l’invasion d’agents pathogènes.
Nous pouvons trouver ces probiotiques alimentaires dans les légumes lactofermentés comme le chou de la choucroute, les boissons lactofermentés comme le kéfir ou le kombucha, les fromages et yaourts lactofermentés enrichis en « bonnes bactéries » comme le bifidus et le lactobacillus, les olives, les cornichons, la levure de bière en paillette, la soupe miso, le pain au levain…
- Les prébiotiques
Ils interagissent avec les probiotiques puisqu’ils vont alimenter et entretenir ces différentes « bonnes bactéries ».
Les principales sources de prébiotiques dans l’alimentation sont la banane, l’ananas, le pamplemousse, l’artichaut, l’oignon, l’ail, l’échalote, le poireau, l’asperge, la betterave, le brocoli, les lentilles, les pois chiches, les haricots rouges, le miel…
CONCLUSION
Qu’ils soient de synthèses ou naturels, les différents compléments alimentaires doivent être prient de manière raisonnée et intelligente sous les conseils d’un spécialiste, après une analyse de sang et un diagnostic spécifique permettant de détecter certains besoins ou carences.
Dans tous les cas, il est préférable de d’abord rectifier les différents curseurs via le levier alimentaire, puis éventuellement dans un cas sévère avéré à des compléments alimentaires ciblées de haute qualité.
Comme toujours pas de miracle, mais simplement du bon sens avec une alimentation vraie, vivante, brute et originale parallèlement à une bonne hygiène de vie.
KLEIN Guillaume DIET NUTRI ENERGIE